Quand Jean Wood parle de son père, Luberisse Rogeste.

Quand Jean Wood Lubérisse parle de son père

Au début, mon père avait affiché un caractère sévère. Jusque là, j’étais un enfant. Mais arrivé en classe secondaire, tout a changé. Il me saluait souvent dans la maison. Il m’avait surnommé « bourgeois ».

Quand j’ai appris la nouvelle de sa mort, j’ai été étonné parce que je ne m’attendais pas à vivre un moment pareil. A vrai dire, mon père ne m’a jamais révéler ses malaises. Il a enduré ses problèmes tout seul. Quand je l’appelais de Saint-Domingue pour m’enquerir de ses nouvelles, il m’a toujours dit qu’il allait bien. Pourtant, il me cachait quelque chose.

En arrivant à Liancourt, après son décès, j’ai appris des choses étranges sur ses déclarations dans son émission à la Radio Paradis, dans sa prédication et dans une fête qu’il a organisée avec ses fidèles.

La nouvelle de sa mort ne m’a pas trop bouleversé parce que je savais qu’il était un enfant de Dieu et qu’il faut passer par la mort pour avoir la vie éternelle.

Pasteur Rogeste Lubérisse était plus qu’un père, c’était mon conseiller. J’avais des projets que j’aurais voulu concrétiser dans son vivant ; éliminier l’utilisation de la craie et doter l’école d’un laboratoire chimique, mais c’est malheureux parce qu’il ne vivra pas ces changements. Il va me manquer.

Jean Wood Lubérisse, 5e fils

Jérôme Dorsonne Emerson
La Boussole Artibonite